Dormance

Carine Adolfini

Parfois il y a de l’espace à n’en plus finir de l’ailleurs à en tromper l’œil
alors qu’on voudrait un seuil                     juste pour ne pas le franchir être un peu dedans se contenir,

un seuil                                 pour ici à l’heure de le dire, comme une distance avec ce qui s’étire.
À s’user aux horizons on voit à travers la peau le ciel finissant. On n’est plus que bleu battant pulsations de vide soulevées de silence. Contre la transparence,                     on voudrait se couvrir d’une frontière, se plisser encore sous des linges de l’eau, épaissir nos images, boire du regard en surface la rondeur floue du temps.
Alors on s’entrelace on s’enroule à rebours dans l’âme de l’instant
Alors on se donne à voir et plus rien ne compte que nos regards miroirs comme de jeunes soleils au centre de l’étang. (Inédit Carine Adolfini- Photo : Étang U Chjurlinu, Biguglia Corse)

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une poésie en proie au saccage des formes qui se déchire entre volonté de créer des mondes nouveaux et attachement à la mémoire, s’auto-détruit pour se renouveler. 
L’écriture, voulant évoquer la mue poétique à travers le temps, se déplace par reptation à travers les galeries humides et closes du passé, tantôt craquelle sous le soleil coupant de la contemporanéité, peine à s’incarner et va se ressourcer aux vieilles eaux. En quête de la Mesure perdue, l’auteure s’assujettit au temps cyclique des prières et implore le retour du Verbe aux rythmes de l’Angelus sonné.

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