Excellent moment hier à l’IRA de Bastia avec la présentation/analyse de 3 oeuvres à découvrir si ce n’est fait !
Song Book de Carole Zalberg, Les cloisons souples, de Carine Adolfini , Trois femmes disparaissent d’Hélène Frappat.
Une discussion qui a captivé les amateurs de littérature , de musique et de cinéma avec des intervenantes de grande qualité.
Carine Adolfini, dont le recueil, Les cloisons souples, inspiré par les lieux et ses habitants , dédié à A Villa de Rutali, a reçu déjà un prix prestigieux à Toulouse, ouvrit ces rencontres . De la prose poétique, l’évocation de figures qui hantèrent cette belle maison à l’histoire si riche jusqu’aux chuchotements permanents, ceux là même que Carine, un peu mazzera, entend même dans le plus épais silence, tout se ressent. Très beau livre, élégant quant à fond et forme, belle création des éditions Arzilla.
Sous les question d’Angélique l’auteure montra ce que peut signifier écrire , ce qui justifie certains choix, les possibilités qu’ offre la poésie, infinies.
Mémoire, volonté de saisir, de dire, de faire entendre. Transmission encore, donc , comme dans les oeuvres de Carole Zalberg et d’Hélène Frappat, deux femmes écrivant sur ce qui les émeut, les indigne, ce qu’elle connaissent ou comprennent, par procuration. La belle Tippi Hedren, mère de Mélanie Griffith, grand-mère de Dakota Johnson, devrait être pour tous les féministes un exemple de ce qu’est l’emprise ; dans le milieu du cinéma , à l’heure de Me too, peut-on encore ignorer le pouvoir du producteur, celui du réalisateur alors que les actrices Kleenex, qui doivent être talentueuses, belles et consentantes, essaient de durer plus d’un film ? L’actrice de Les oiseaux , la belle blonde qui semblait un peu froide, celle qui incarnait aussi Marnie , a souffert longtemps (7 ans de malheur ?)et a abandonné l’univers qui la fascinait depuis toujours pour échapper à Alfred Hitchcock. Vous l’ignoriez? Lisez Trois femmes disparaissent, paru chez Actes sud en 2022 !
Documenté, sourcé, il dresse un constat sans appel , c’est un ouvrage magnifique, à la construction audacieuse , fragmentaire, cyclique, qui ramène à la tragédie et dénonce.
Carole Zalberg nous livre, pudique et confiante, des pans de sa vie privée, ses expériences, depuis un moment intime et fondateur (son premier rapport sexuel) et de là montre combien la musique peut , tout autant que les photos ou les odeurs bouleverser et ramener à la conscience ce qui est enfoui ou nié.
Un récit auto fictionnel, une jeune fille qui rêve et un prédateur très près d’elle, car on peut être chasseur malgré soi, comme par instinct. Encore une occasion d’évoquer la dureté de la vie affective lorsqu’on est jeune ou naïf, la guerre des sexes aussi sans doute et les ressorts de la réminiscence. Et de suggérer comment la famille peut être présente et aveugle dans ces moments de la mue, qui s’opère dans la douleur souvent et dans la solitude.
Comme dans les autres livres que vous pouvez pour une semaine encore vous procurer à Alma librairie ou à la librairie Papi. (Marie France Bereni Canari Musanostra Bastia (04 mai 2023)
Rencontre littéraire avec Musanostra
Carine AdolfiniVous serez peut-être intéressé aussi par …
APPEL À TEXTES ET ILLUSTRATIONS
Arzilla Éditions lance un appel à textes et illustrations pour sa nouvelle revue littéraire et artistique ( parution septembre 2024) sur le thème " la courbe". Photos, dessins, prose, poésie, textes de réflexion, philosophiques ou articles critiques, recensions… Tous...
RETOUR EN IMAGES
Les rencontres de décembre autour de l'OCHJU Médiathèque l'Alb'oru Librairie Papi San Benedetto San Benedetto L'alb'oru
0 commentaires