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Carine Adolfini
Dédicace Carine Adolfini

L'ochju

, 22023Depuis l’aube des temps, l’homme a été fasciné et intrigué par les mystères de l’oeil. À la fois considéré comme instrument de vie ou de mort, bourgeon naissant ou flèche pénétrante, l’oeil crée et détruit à la manière des dieux. Si le feu du soleil n’est pas altéré par la mer qu’il pénètre, curieusement la flamme de l’oeil baigne dans un miroir d’eau. Cette union divine des contraires confère à l’oeil le pouvoir magique de ressusciter.
Faire renaître l’oeil, n’est-ce pas la tâche étonnante à laquelle s’appliquent les Signadori corses depuis les temps les plus reculés et jusqu’à nos jours ?
L’auteur nous invite à une promenade dans l’Orient ancien, qui nous éclaire sur l’origine et le sens des pratiques magico-religieuses de la Corse. Parution 2006 et 2023 Prix 23€. 

Dédicace Carine Adolfini

ALTERATIONS

Ce recueil illustré par les dessins à l’encre de chine du peintre Chisà, évoque la dégradation de la vie, des êtres des choses, des sentiments. Dans son sens musical, l’altération exprime aussi la modification, ainsi la déliquescence de l’écriture, apparaît aussi comme un passage d’un état à l’autre, de la parole à l’encre, du son au sens, le poème ne s’abîme que pour se transformer. Si le verbe « altérer » a pour étymologie alter, ici la recherche de l’altérité à la fois génératrice et destructrice, fait la mélancolie du poème, le langage se transforme au gré des présences et des absences trainant ces nuances de nostalgie d’un cycle à l’autre du temps. (2014 prix 15€)
a l'iridescence

A L'iridescence

Recueil bilingue (français-corse) de fragments poétiques, dans lequel l’eau, l’air et la lumière se combinent pour dire « Ce qui est resté d’une ode à l’aube… » Une poésie dédiée à ces instants de grâce, rares et fragiles, qui viennent parfois disperser la couleur, décolorer, déchirer ou encore renverser la nature. Une tentative de capturer et d’offrir par l’écriture ces miroitements fugaces aux nuances d’acte manqué. « Les reflets que je veux dire ne sont que du vide différé, les paroles scoliotiques de l’effacement. Je vous les donne quand même, ces mots, ces bribes, ces derniers souffles vibrants d’une vie qui s’en va. Les mirages de la transparence. Là où va la vie, l’horizon et ses miroirs me séparent, mais je me suis arrangée avec la poussière, avec la patine fluide des sons qui s’éloignent. Et je vous les donne quand même…vi le dò listessu  » (2017/ Préface : Jean-dominique Poli et Stefanu Cesari. Post-face Catherine Getten-Medori Peintures Stéphane Javier-Stromboni Prix 12 €)

d'écorce et de brume

D'écorce et de brume d'écume et de braise

Fruit d’une collaboration entre deux femmes, Carine Adolfini et Catherine Getten Medori,  le recueil rassemble 80 pages de poèmes , reflets d’un espace intériorisé. Les voix des poétesses s’élèvent et s’ouvrent peu à peu sur le monde. La poésie combine la convocation de souvenirs à l’expérience du présent et se forge sur de nombreux motifs : la nuit, le vent, la brume, la cendre, la mer, le feu, le maquis, la pierre, la terre, l’aile, la voile, le port, tous ces éléments se confondent pour devenir la base d’une architecture à la fois solide et sensible, appelant à suivre les auteures sur un chemin éminemment lumineux. Préface André Casabianca, peinture de couverture Stephane Javier Stromboni, (2015, Prix 12 €)

 

 

Dédicace Carine Adolfini

Ma béance ta demeure

48 poèmes traduits en corse qui évoquent les différentes phases de la passion amoureuse, le sentiment de présence au monde et les absences d’être, les chutes hors de soi et du langage. Par le souffle du désir, chaque poème se creuse pour accueillir, devenir main ouverte, caresser, recevoir, déborder, chaque mot veut tresser le tout et le rien, faire lien avec la chair dans la béance secrète des cœurs pour demeurer vivant.

« Nous sommes faits de la même matière, le discours amoureux est le même pour tous, seule la façon de l’exprimer est différente, quand je parle de moi je parle toujours de l’autre. On écrit toujours pour rencontrer quelqu’un, il y a dans le recueil un enchevêtrement constant entre l’autre et le moi. « Ma béance ta demeure » c’est une manière de dire que le poème est un espace de communion. Difficulté d’aimer, manque à soi, à dire, manque d’air, de mots, béance dans laquelle tout est en devenir, un vide que je ne cherche pas à combler mais à garder ouvert au don, à offrir par le verbe comme une main tendue. »(extrait d’interview) ( Préface et traduction corse Stefanu Cesari Prix 13 €)

Voir l’article d’Isularama

images latentes

Images Latentes et Un peu plus de deux mois

Recueil poétique en deux parties illustré par les photos en noir et blanc du photographe Claude Giannini. Ce journal poétique regroupe les fragments d’un printemps inachevé. Ici des mots remués longtemps dans leur brouillon consentent à la respiration et se soumettent au regard pour commencer à dire. Par la photo se glisse une autre voix, la lumière vient s’écrire entre les pages comme pour ajouter un peu de temps à ce fond d’absence dans lequel peu à peu les sujets s’effacent, laissent place aux signes. (4e de couverture)

«  Un peu plus de deux mois » se présente sous la forme d’un journal allant du premier mars au quinze mai, on entre donc dans un temps interrompu, dans un printemps inachevé. Le fil fragile sur lequel se tient l’évocation de cette période est taillé, comme pour laisser un espace au hasard, à l’interprétation, à l’accouchement du nouveau, un écart par lequel le livre va se donner au monde, comme cet enfant anonyme marchant sur une plage que l’on peut voir sur la photo de couverture. Cette brèche, c’est un peu la « ligne de fuite »  du poème, elle permet une distanciation, elle vient aussi bousculer le temps d’une lecture ordonnée par des dates. C’est grâce à cette coupure dans le temps que j’ai pu revenir sur le passé, raturer, effacer, ou m’orienter vers l’avenir, « circuler » à travers ce brouillon de printemps. » (extrait d’entretien) (2020, 15 € )

Voir l’article de Musanostra

Voir l’article de Isularama

Il s’agit d’une prose poétique dans laquelle l’écriture oscille entre visible et invisible,  chemine entre ce qui se sépare et se retrouve, à travers les seuils du temps devenus fragiles.

Quatrième de couverture :

Le poème qui mêle ici les bouts de vie d’un village aux échos des absents, creuse un nouveau chemin semé d’empreintes et invite à une marche à demi-pas sur l’évanescence du temps.
« Que dire quand les souvenirs traversent les pierres, bousculent l’instant ? Que dire de cette lumière pure glissée sous la vieille porte qui recommence le lieu ? »

« C’est juste un peu de lointain tremblé d’élans ratés, un sous bruit de bleuet à peine frôlant voix, presque rien retenu dans son unique chance de surface. »

« Jadis ici sans entretoise »

Photos de couverture – Rutali par Claude Giannini – Parution juin 2022 prix 13 €